Les abeilles font l’objet de toutes les attentions car ce sont des insectes pollinisateurs indispensables à la reproduction des végétaux. Si elles connaissent un déclin important partout dans le monde, ce ne sont malheureusement pas les seules puisque les bourdons sont également en danger, c’est tout du moins ce que rapportent une récente étude.
Près de la moitié des espèces menacées
L’étude financée par la Commission Européenne concernait soixante-huit espèces de bourdons d’Europe. Les résultats montrent un fort déclin de la population de ces insectes pour 46% des espèces. En revanche 29% d’entre elles sont stables et 13% connaissent une croissance.
L’étude permet en outre de préciser un point de taille puisqu’elle révèle que près d’un quart de ces espèces (24% pour être exact) est tout bonnement menacée d’extinction au point de figurer sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Les différentes raisons de ce déclin sont toutes liés à ‘activité humaine, de façon directe ou indirecte :
- l’usage de pesticides
- l’intensification de l’agriculture et l’occupation toujours plus importante des sols
- le changement climatique
Les pesticides
Même si la Communauté Européenne a voté des mesures visant à interdire dans les années à venir l’usage des produits phytosanitaires (insecticides, herbicides, fongicides, etc.), ces produits qui exterminent tout ce qui rampe et vole sans faire de distinction sont encore beaucoup trop nombreux sur le marché.
Les agriculteurs sont bien évidemment montrés du doigt à chaque fois, mais ils ne sont pas le seuls coupables. Les particuliers contribuent eux-aussi grandement à cette destruction en pulvérisant plus que de raison des quantités astronomiques de produits phytosanitaires pour avoir de belles fleurs ou de beaux légumes dans leur potager.
L’intensification de l’agriculture
L’occupation des sols évolue rapidement ces dernières années. L’agrandissement des exploitations et l’intensification de l’agriculture sont bien évidemment les causes principales de la destruction de l’habitat naturel des bourdons. Les pratiques agricoles ont également évolué, et certains fourrages et trèfles ne sont que très peu exploités de nos jours. Or, ces insectes pollinisateurs y trouvaient là une source de nourriture abondante qui n’existe pratiquement plus aujourd’hui.
Enfin, l’agrandissement des villes au détriment d’un certain nombre de terres agricoles et de terrains alors jusque-là peu exploités est un facteur aggravant.
Le changement climatique
Les périodes de sécheresse qui deviennent de plus en plus importantes et la hausse de température à l’échelle plantaire provoquent la diminution du territoire de certaines espèces de bourdons. C’est le cas de ceux qui vivent dans les régions froides de la Russie ou près des région arctiques. Une hausse de quelques degrés seulement réduit leur territoire comme peau de chagrin.
Les dirigeants européens semblent enfin vouloir prêter une oreille attentive aux nombreuses études et qui sont autant de cris d’alarme. Pour autant, on se heurte à une lenteur qui pourrait être fatale à la biodiversité, ce qui ne serait pas sans conséquence pour l’homme. Il est urgent d’accélérer les mesures en faveur de la protection et de la conservation des écosystèmes en général, et pas seulement quand la situation devient critique.
Répondre