Un couple de restaurateurs à la retraite de Dordogne vient d’être condamné à reboucher leur mare. La cause ? Le coassement des grenouilles qui gênent les habitants de la maison voisine.
Condamnés à détruire l’habitat d’une espèce protégée
Cela pourrait être une histoire belge, mais voilà, cela se passe en France, pour être exact dans le village de Grignols en Dordogne. Il y a une quinzaine d’années, un couple de restaurateurs, Annie et Michel Pecheras, y achètent une maison avec du terrain et une mare.
Comme dans tout plan d’eau de ce type à la campagne, c’est un petit coin de paradis pour les batraciens et autres amphibiens. Et c’est bien là que le bât blesse, car en pleine saison des amours, les grenouilles ont tendance à coasser en coeur, ce qui n’est pas du tout du goût des voisins.
Sans jamais accepter la moindre tentative de rencontre avec les époux Pecheras, ces charmants voisins portent plainte devant la justice en 2012, entre autre pour faire taire ces maudites grenouilles en faisant reboucher la mare.
Ils font même venir un huissier de justice qui, depuis l’une des fenêtres ouvertes de leur habitation, constate que le bruit causé par ces grenouilles atteint 63 décibels, soit autant qu’une machine à laver. Certes, ce n’est pas négligeable, mais c’est le risque à la campagne, tout comme le meuglement des vaches, le chant du coq ou encore le chant des grillons.
Après 4 ans passés devant les tribunaux, la Cour d’Appel de Bordeaux a finalement donné tord aux époux Pecheras qui doivent reboucher leur mare dans un délai de 4 mois. Faute de quoi, ils devront en plus s’acquitter d’une astreinte de 150 euros par jour de retard.
Oui mais voilà, détruire une zone humide, qui plus est quand c’est l’habitat d’une espèce protégée comme la grenouille, c’est strictement interdit. D’ailleurs, les retraités ne comptent pas en rester là et sont près à continuer à se battre pour empêcher que la mare ne soit détruite.
Particulièrement médiatisée dans la presse régionale puis nationale, ce sujet soulève les passions, au point qu’une pétition en soutien à Annie et de Michel Pecheras à été lancée. A ce jour, elle comptabilisait pratiquement 28000 signatures.
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