Le thylacine, plus connu sous le nom de tigre de Tasmanie a disparu en 1936, exterminé par l’homme. Aujourd’hui, une équipe de biologistes australiens rêvent de lui redonner vie grâce au clonage.
Exterminé par l’homme
Malgré son allure canine, le thylamine, de son nom scientifique Thylacinus cynocephalus, est un marsupial au même titre que le kangourou ou l’opossum de Virginie par exemple. Ainsi, il possède une poche dont l’ouverture se situe vers la queue (et non vers la tête). Celle-ci renferme quatre tétines pour nourrir les petits durant de longues semaines.
Autre particularité de cet animal, sa très ouverture de gueule, une des plus impressionnantes du monde animal.
Le thylamine que l’on surnomme également tigre de Tasmanie, loup marsupial ou loup de Tasmanie vivait en Australie, et plus exactement, dans l’état de cet immense pays dont il tire son surnom. Chasseur solitaire et nocturne, il n’est pas réputé pour sa rapidité. En revanche, son endurance est remarquable, ce qui lui permet d’attraper ses proies, épuisées.
Malheureusement pour lui, il fut accusé d’être un voleur de poules et de menacer le bétail. Il fut alors victime de campagnes d’abattage de 1840 à 1919.
En 1933, les premières mesures de préservation de l’espèce, malheureusement trop tardives, sont prises, celui-ci étant officiellement déclaré comme espèce protégée.
Le zoo d’Hobart situé en Tasmanie et qui ferma ses portes en 1937 possédait le dernier spécimen au monde, une femelle qui décéda en 1936.
Trente ans plus tard, alors que l’espèce est éteinte, le territoire de Tasmanie fut déclaré zone de protection du loup marsupial. Une aberration !
Quel intérêt de faire revivre cette espèce disparue ?
Une équipe de biologistes de l’Australian Museum de Sydney travaille depuis avril 2016 sur des échantillons de différents organes issu d’un spécimen conservé depuis des années dans du formol. L’objectif pour ces scientifiques est de décoder le génome du loup marsupial en vue de l’injecter dans l’ovule d’une espèce voisine. Dix à quinze ans d’efforts seront nécessaires, sans aucune garantie de succès.
Une entreprise de longue haleine puisqu’elle a déjà été entamée dès 1999. Toutefois, les avancées furent alors limitées en raison de techniques de clonage encore balbutiantes.
Aujourd’hui, ces biologistes ont donc une chance d’y parvenir grâce aux multiples progrès réalisés dans ce domaine. Mais à quelle fin ? Pourquoi l’homme cherche-t-il à déployer tant d’énergie pour ressusciter une espèce qu’il a lui-même décimée ? Ne serait-ce pas se prendre pour Dieu comme le disent les détracteurs de ce projet ?
Enfin, on est en droit de se demander s’il ne serait plus judicieux de consacrer les millions qui sont et seront engloutis dans cette tentative de résurrection alors que cet argent pour aider à la préservation d’espèces qui risquent de connaître la même fin que les tigres de Tasmanie.
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