Cinquante ans que le projet de Notre-Dame-des-Landes connaît une opposition farouche, 50 ans d’une mascarade, que dis-je, d’une farce politique, démocratique et judiciaire. La preuve en est avec ce nouveau rebondissement, le rejet par la cour administrative d’appel de Nantes des requêtes dirigées contre des arrêtés préfectoraux autorisant les travaux de l’aéroport.
NDDL : une nouvelle exception
Le 7 novembre 2016, Madame le rapporteur public Christine Piltant démontre devant le tribunal administratif de Nantes le caractère destructeur du projet. Elle estime que le futur aéroport dégradera la qualité des eaux sans compensation immédiate.
Par ailleurs, la magistrate souligne le fait qu’il existe une alternative crédible, le réaménagement de l’actuel aéroport Nantes-Atlantique. Elle précise que celui-ci aura également un impact sur l’environnement, mais moindre que celui de la construction d’un aéroport à NDDL.
Une telle argumentation d’un rapporteur public est un électrochoc pour les partisans et une chance de donner un coup de frein à ce projet inutile. Il faut dire que l’avis d’un rapporteur public est suivi dans 95% des cas.
D’ailleurs, dès le jour même, politiques et partisans de l’aéroport s’en prennent à la magistrate, sur Twitter ou dans la presse.
Lundi 14 novembre 2016, enfin le jour tant attendu par tous. La cour administrative d’appel de Nantes rend son verdict. Et oh surprise, elle rejette en bloc les demandes d’annulation des arrêtés préfectoraux autorisant les travaux d’aménagement de l’aéroport.
Ainsi, fait rarissime car ne survenant que dans 5% des cas, un tribunal va à l’encontre de l’avis d’un rapporteur public.
Une mascarade, une bouffonnerie, il n’y a pas d’autres mots pour qualifier ce simulacre de jugement qui est dans la lignée du simulacre de référendum organisé en juin dernier dans le seul département de la Loire-Atlantique, bastion des pros-aéroport.
Une chose est sûre, le bruit de bottes se fait grandissant, mais la partie n’est pas encore gagnée pour le gouvernement, les opposant à l’aéroport de NDDL n’ayant pas dit leur dernier sur le terrain et devant la justice européenne.
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