Le sarcophage de béton coulé à la hâte par l’URSS pour contenir les radiations émises de ce qui reste de la centrale nucléaire de Tchernobyl suite à son explosion le 26 avril 1986 est en mauvais état. C’est le moins que l’on puisse dire, puisqu’il est fissuré, qu’il laisse échapper les éléments radioactifs dans l’atmosphère et qu’il menace même de s’effondrer.
Pour éviter un tel scénario catastrophe, un immense bouclier antiradiation est en cours de déploiement.
Nouveau sarcophage opérationnel fin 2017
Pour contenir les radiations et éviter une seconde catastrophe résultant d’un possible effondrement de l’enceinte en béton actuellement en place, il a été décidé de construire un nouveau sarcophage.
Toutefois, les études préalables et la construction qui devaient débuter en 2007, prennent 5 ans de retard. Ainsi, elles ne démarrent réellement qu’en 2012, date à laquelle elles auraient déjà dû être achevées.
A la clef, la construction d’un dôme géant confiée au consortium français Novarka associant Bouygues et Vinci pour un budget de 1,5 milliards d’euros provenant de dons de 64 pays, sous l’égide de la Banque européenne du développement (BERD).
Il n’y a d’ailleurs pas que le coût de ce projet qui soit pharaonique, ses dimensions également. Vingt milles tonnes d’acier auront ainsi été nécessaires pour la conception de cette nouvelle enceinte de confinement de 108 mètres de hauteur pour 162 mètres de longueur et 257 mètres de largeur.
Ce sarcophage est en cours de déploiement est conçu pour durer une centaine d’années et résister aux conditions extrêmes (tremblement de terre, incendie, températures de -40°C à +40°C, etc). La superstructure construite sur place est actuellement en train d’être déplacée vers le réacteur nucléaire grâce à des vérins qui lui permettent de progresser d’une petite dizaine de centimètres par heure. Elle devrait donc être en place le 27 novembre prochain.
Opérationnelle fin 2017, l’arche permettra par ailleurs le démantèlement de l’actuelle enceinte de confinement dont les morceaux seront évacués du site après décontamination.
Une opération de longue haleine qui intéresse le gouvernement ukrainien désireux de réinvestir les lieux, en particulier en y installant une ferme photovoltaïque géante.
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