La pollution atmosphérique est à l’origine de près de 30% des attaques vasculaires cérébrales (AVC) dans le monde, et tout particulièrement dans les pays industrialisés, c’est tout de moins ce que révèle une étude publiée en début de semaine.
La pollution de l’air parmi les plus gros facteurs de risque
Une étude américaine menée entre 1990 et 2013 dans 188 pays et dont les résultats ont été publiés il y a quelques jours dans The Lancet Neurology démontre que la pollution atmosphérique fait désormais partie des facteurs de risques les plus importants en ce qui concerne les AVC.
Ce sont ainsi près de 30% des accidents cérébraux qui seraient directement liés à la qualité de l’air, un chiffre qui peut atteindre 40% dans les pays tels que la Chine ou l’Asie du sud.
Certes, on savait déjà que la qualité de l’air influait sur notre santé, mais les chercheurs ont surtout démontré qu’en l’espace de deux décennies, le phénomène s’est accéléré et qu’il devrait continuer à s’amplifier.
En outre, cette étude a démontré que les 17 facteurs de risque les plus importants représentaient 90% des accidents cérébraux. Et ces 17 facteurs sont pour l’essentiel directement à notre mode de vie tel que le manque d’activité physique, le surpoids, le tabagisme, la consommation insuffisante de fruits et légumes ou encore une alimentation trop salée, faible en céréales ou trop sucrée.
AVC : 15 millions de personnes concernés par an
De part le monde, chaque année, ce sont ainsi 15 millions qui sont victimes d’un accident cérébral vasculaire avec bien souvent des conséquences dramatiques puisque 6 millions d’entre elles décèdent à la suite d’un AVC tandis que 5 millions d’autres auront des séquelles graves, voire seront handicapées.
Des chiffres qui ne vont qu’en augmentant depuis 1990, une tendance que l’on devrait continuer à observer dans les années à venir.
Pourtant, mis à part la pollution atmosphérique, cette étude démontre que nous avons directement le contrôle sur de nombreux facteurs de risque. Ainsi, il est facile de faire attention à son alimentation, de proscrire les sodas et autres hamburgers et de privilégier un repas plus équilibré avec des légumes ou un fruit. De plus, un peu de marche ou une activité régulière et un geste facile à mettre en place, par exemple en s’obligeant à aller marcher tous les jours 30 minutes.
Selon Valery L. Feigin, de l’Université de technologie d’Auckland (Australie), l’un des chercheurs ayant mené cette étude, 75% des AVC pourraient être aujourd’hui évités simplement en changeant de mode de vie.
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