Depuis 6h10, l’ONG Greenpeace bloque l’accès au siège d’EDF dans la capitale française. Une action coup de poing menée par une trentaine d’activistes afin de dénoncer la véracité des comptes du fournisseur d’électricité français et le pousser à abandonner le nucléaire, trop dangereux.
Le nucléaire : une faillite et une bombe à retardement
Il y a effervescence dans le 8e arrondissement de Paris ce matin, car l’ONG Greenpeace s’est invitée devant le siège d’EDF dont elle bloque tous les accès depuis un peu plus de 6h ce matin.
Action de @Greenpeacece au siège d'EDF. "74 mds de dette et avec le nucléaire c'est pas fini" selon les militants pic.twitter.com/E6PShEyCBd
— Barral Anne-Laure (@missplanete) December 14, 2016
Les activistes ont déployés sur la façade de l’entreprise une banderole sur laquelle on peut lire une (pseudo-)citation de Bernard Lévy (Président-directeur général d’EDF) faisant un doigt d’honneur « 74 milliards d’euros de dette et avec le nucléaire, ce n’est pas fini ».
#EDF : @J_B_Levy doit mettre un terme à cette gestion désastreuse de @EDFofficiel. C’est à lui stopper cette fuite en avant #nucléaire. pic.twitter.com/fMdgWJ2DJO
— Greenpeace France (@greenpeacefr) December 14, 2016
Au pied du bâtiment, les activistes se sont enchaînés à des fûts radioactifs (factices, contrairement au danger que représentent les centrales françaises). On peut lire sur place des messages tels que « Faillite Banqueroute » ou « Nucléaire en faillite : arrêtez les frais ».
Ces fûts sont factices. Le risque que @EDFofficiel fait courir aux français est par contre bien réel. Arrêtons les frais @J_B_Levy. #EDF pic.twitter.com/YGnGHlkoHU
— Greenpeace France (@greenpeacefr) December 14, 2016
Le but de cette opération est de demander à ce qu’un terme soit mis à la gestion désastreuse d’EDF, tant sur le plan technique que financier.
Pour mémoire, fin novembre, Greenpeace indiquait que, selon un rapport commandé par ses soins au cabinet d’analyse financière indépendant AlphaValue, les comptes d’EDF seraient biaisés et que le producteur d’énergie serait en réalité au bord de la faillite.
L’ONG dénonce en particulier le fait qu’EDF sous-estimerait volontairement le coût réel de la déconstruction des centrales nucléaires et du traitement des déchets radioactifs.
#EDF dénonce l'agression violente organisée par #GreenPeace ce matin devant son siège et les propos mensongers proférés à cette occasion 1/2
— EDF Officiel (@EDFofficiel) December 14, 2016
EDF envisage de faire appel aux forces de l’ordre pour déloger les membres de Greenpeace France et confirme le dépôt d’une plainte contre Greenpeace.
#EDF indique qu'il portera plainte contre #Greenpeace suite à cette action, en plus de la plainte pénale déjà annoncée le 24 novembre
— EDF Officiel (@EDFofficiel) December 14, 2016
Comme à son habitude, l’action de l’ONG est non violente. En revanche, elle a fait connaître son intention de maintenir le blocage pendant plusieurs jours.
Mise à jour
Vers 13h30, Greenpeace annonce la fin de l’opération, tout en indiquant que les activistes sur place ont subi des violenses, l’un d’eux ayant même dû être évacué sur une civière.
Notre action sur le siège @EDFofficiel est terminée. Nous restons déterminés pour demander à @J_B_Levy de changer de cap sur le #nucléaire. pic.twitter.com/jfcR5EepYy
— Greenpeace France (@greenpeacefr) December 14, 2016
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