L’IAR a publié peu de temps avant la fin de l’année, une vidéo qui fait chaud au coeur, le retour à la nature de 2 orangs-outans qui avaient pourtant passé toute leur vie en captivité.
L’école de la forêt, pour réapprendre la liberté
Jonhy et Desi, deux orangs-outans, ont eu la chance d’être libérés il y a quelques jours vers les forêts de Kalimantan Ouest, en Indonésie.
Pourtant, pour ce mâle de 8 ans et cette femelle de 10 ans, le pari n’était pas gagné. Capturés très jeunes et vendus comme animaux de compagnie, ces deux singes n’avaient jamais connu la liberté. Secourus respectivement en 2011 et 2012 par une équipe de International Rescue animale (IAR), ils ont passés les deux dernières années à l’« école de la forêt ».
L’objectif de cette dernière est de permettre aux primates d’apprendre tout ce dont ils ont besoin de savoir pour vivre en milieu naturel. En semi-liberté, ils sont évalués sur leur capacité à trouver de la nourriture ou à grimper aux arbres par exemple. Ce n’est que lorsqu’ils se révèlent totalement autonomes qu’ils peuvent être libérés.
Ce fut le cas de Jonhy et Desi qui ne sont toutefois pas livrés à eux-mêmes puisqu’une équipe de l’IAR les surveille pour s’assurer que tout se déroule normalement.
Endiguer la destruction de la forêt : une urgence
Victimes la disparition de leur habitat à cause du défrichement des forêts primaires pour produire de l’huile de palme, essentiellement en Malaisie et en Indonésie, le nombre d’orangs-outans se réduit comme peau de chagrin. Brûlés vifs, affamés, capturés ou abattus, leur situation est inquiétante.
Au quotidien, les ONG et les défenseurs de la nature présents en Asie se démènent pour sauver ces grands singes. Le retour à la nature de ceux qui ont pu être sauvés est toutefois peu fréquent. Non seulement il faut trouver une parcelle de forêt dans laquelle ils seront en sécurité, mais en plus il faut que ces singes réapprennent souvent à se débrouiller seuls dans la nature, après avoir passés des mois, voire années au contact de l’homme.
Pour Karmele Llano Sanchez, directeur de IRA en Indonésie, garder un animal en captivité a un très fort impact sur leur santé mentale et physique. De fait, le processus de réhabilitation est long, jusqu’à 8 ans pour un orang-outan. D’ailleurs, seulement 10% d’entre eux se révéleront capables de retourner en liberté.
Pour Karmele Llano Sanchez, si rien n’est fait pour endiguer la destruction de la forêt primaire en Indonésie, il n’y aura bientôt plus de place pour les orangs-outans qui seront condamnés à disparaître. A se demander même s’il n’est pas déjà trop tard confie le directeur de IRA en Indonésie.
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