Une énième étude qui démontre que la pollution plastique des océans a forcément des répercussions sur l’Homme vient d’être publiée par des journalistes de toute l’Europe. Ceux-ci ont cherché à savoir dans quelle mesure le sel, les crustacés et les mollusque que nous consommons sont contaminés par le plastique. Les résultats sont malheureusement sans surprise.
Des océans malades, les produits de la mer contaminés
Il y a quelques jours, Que Choisir publiait les résultats d’une étude réalisée par plusieurs journalistes de toute l’Europe concernant la présence (ou non) de microparticules de plastique dans un certain nombre de produits issus de la pêche en mer, ainsi que dans le sel marin.
Ce sont ainsi 102 échantillons de sel, de crustacés, de coquillages et de sel qui ont été prélevés dans toute l’Europe en vue d’être analysés. Le résultat est sans équivoque : la majorité présente effectivement des traces de contamination au plastique par des particules dont la taille n’excède pas 5 millimètres :
- 66% des échantillons de sel
- 66% des crustacés (crevettes, écrevisses, crabes, etc)
- 71% des mollusques (moules, huîtres, etc)
Par ailleurs, Que Choisir s’est également demandé si la pollution de ces aliments courants était identique en fonction de la provenance. Au vu des résultats, il ne semble qu’il n’y ait pas de différence entre un produit d’élevage et un produit issu de la pêche.
Pollution au plastique : faut-il attendre d’avoir tué la mer ?
Les résultats de cette enquête Que Choisir sont particulièrement alarmants car il est de notoriété publique que l’ingestion, même en faible quantité, de plastique est nocive pour la santé, mais également pour la reproduction humaine. Qui en douterait d’ailleurs puisque, rappelons-le, le plastique est un produit dérivé du pétrole.
Ce risque est identifié depuis longtemps. A maintes reprises, de nombreux scientifiques ont déjà alerté l’opinion sur ce qui pourrait être un problème de santé publique à très court terme.
Ainsi, en 2013 déjà, Colin Janssen, écotoxicologue à l’Université de Gand (Belgique) avait obtenu des résultats similaires avec une forte présence de microparticules de plastique dans chaque échantillon de moules prélevées en Mer du Nord.
Pourtant rien ne semble faire bouger les dirigeants européens qui, dans leur très grande majorité, ne prennent pas de mesures fortes contre l’utilisation du plastique.
Alors, certes, les gobelets et couverts jetables seront bannis dès 2020, mais cela ne concerne nullement ceux qui sont considérés comme des emballages. C’est par exemple le cas des gobelets en plastique utilisés dans les machines à café automatiques. Bref, encore une demi-mesure.
Citoyen du monde, c’est à toi de faire le premier pas !
Comme d’habitude, tout en chacun va être scandalisé de lire que les moules ou que les crabes qu’il trouve chez votre poissonnier ou sur l’étale de votre supermarché préféré sont plein de polluants plastique. Mais après ?
Si vous attendez que les dirigeants de ce monde et les industriels réagissent suffisamment rapidement, il est fort à parier que d’ici là, la situation devienne encore plus inquiétante.
Vous pouvez également décider de prendre les devants grâce à des gestes simples comme de :
- ne plus jeter plus vos emballages par la fenêtre de votre voiture ;
- privilégier les emballages recyclables, par exemple en achetant du ketchup en version verre plutôt que dans un flacon souple ;
- bannir tous les contenants plastiques type Tupperware et privilégier les récipients en verre style bocaux à confiture pour stocker vos aliments ;
- fuir les fruits et légumes emballés individuellement ;
- privilégier l’utilisation d’une gourde en inox plutôt que d’acheter des bouteilles d’eau minérale pour aller faire du sport :
- ramasser un déchet (plastique ou non) quand vous en voyez un trainer dans la nature ;
- utiliser un rasoir réutilisable en inox plutôt que des rasoirs jetables.
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