La gestion de l’eau est un des enjeux de développement durable et une question climatique majeure. C’est pour cela que l’Organisation des Nations Unies en a fait son 17e objectif de développement durable de son programme dénommé le monde que nous voulons. Pour l’ONU, en effet, une bonne gestion des ressources en eau est indispensable à l’atteinte des autres objectifs que ce soit en ce qui concerne la protection de la vie aquatique, la promotion d’une vie saine ou la lutte contre la pauvreté. La gestion de l’eau reste donc un défi pour les collectivités et les territoires en France. Comment peuvent-ils gérer l’eau durablement ?
État des lieux de la gestion de l’eau en France
En France, la ressource hydrique est estimée à plus de 200 milliards de m³ en moyenne par an, ce qui revient à plus de 3 300 m³ par habitant. Elle participe à la satisfaction d’une part des besoins essentiels collectifs à travers la pêche, l’Agriculture et l’élevage, d’autre part des besoins vitaux individuels à travers l’assainissement, l’hygiène, l’alimentation, la boisson. Il constitue le socle même de tout développement et est à l’origine historiquement de la naissance des villes. En France, chaque année les prélèvements en eau sont estimés à plus de 33 milliards de m³ avec 7 % pour la production d’énergie à travers les centrales hydrauliques, 70 % pour les consommations de l’Agriculture et 23 % pour l’usage des ménages.
L’organisation administrative de la France a donné à chacun des 3 échelons de décentralisation une compétence précise en ce qui concerne la gestion de l’eau. C’est ainsi que la commune, premier niveau de décentralisation est chargé de l’approvisionnement en eau potable, de l’assainissement des eaux usées et de la distribution de l’eau. Le département à la charge de l’entretien, de l’aménagement, de l’exploitation des cours d’eau, des lacs, des plans d’eaux. La région quant à elle a d’autres missions : elle s’occupe du contrôle de la nappe phréatique par exemple.
Malgré cette organisation claire et cette répartition des compétences, la gestion de l’eau, en France comme partout dans le monde, reste un problème.
Le défi de la gestion de l’eau
Selon les rapports de l’ONU, de la Banque mondiale et d’autres organisations internationales comme l’Unicef, 2,1 milliards de personnes n’avaient pas accès à des services d’eau potable en 2015 et environ 80 % des eaux usées étaient déversées dans l’environnement sans aucun traitement. Aussi, les travaux estiment qu’en 2050, 40 % de la population mondiale subira les affres de la pénurie. À cela s’ajoutent les risques de sécheresse et d’inondation, la disparition de la biodiversité, le changement climatique, la perte d’équilibre de l’écosystème, etc. En parlant des défis en matière de la gestion des eaux, il ne faut également pas perdre de vue que la France a récemment connu un hiver des plus pluvieux.
Cependant, malgré ces signaux alarmants, il existe des réticences et les financements consacrés à la question de l’eau sont loin d’être suffisants pour régler le problème. Il est donc important de poser des actions de changement, de penser et d’agir à différents niveaux parce que les avancés seront la résultante de l’effort de tous : acteurs économiques, citoyens, collectivités et territoires.
Techniques et autres installations pour bien gérer l’eau
Pour résoudre la question de la gestion de l’eau, plusieurs installations peuvent être réalisées par les collectivités et territoires notamment : les réserves artificielles, les citernes, les tonnes à eau entre autres. Ce sont des solutions durables pour profiter des ressources hydriques. Elles sont destinées à collecter et à stocker l’eau pendant les périodes de grandes pluies telles que les a connus la France l’hiver dernier et à les utiliser en été.
Justement, c’est la sécheresse du printemps de l’été 2011 qui a ravivé les débats sur la mise en place des installations artificielles de retenues d’eau. Ces débats ont abouti à l’élaboration du plan quinquennal de gestion de l’eau en Agriculture et formalisé la mise en place des réserves artificielles. Ce sont des retenues de substitution qui grâce à la technique de la cueillette de l’eau permettent de faire des prélèvements dans les plans d’eau, les étangs en hiver. Elles servent ainsi à stocker l’eau quel que soit leur mode d’alimentation pour diverses finalités : approvisionnement en eau potable, navigation, la régularisation des débits, lutte contre les incendies, pisciculture, lutte contre les inondations, utilisation en industrie, activité de loisirs, production d’énergie, etc.
Les citernes sont destinées à l’irrigation des cultures intensives. Elles sont très utiles en cas de fortes pluies parce qu’elles servent à recueillir l’eau qui pourrait ensuite être utilisée pour arroser les jardins.
Les tonnes à eaux comme celles-ci peuvent également être utilisées en système de récupération de l’eau de pluie. Cette eau une fois recueillie peut servir à un usage ponctuel, pour la boisson et l’hygiène, pour le ménage. Les tonnes à eaux sont également adaptées à l’abreuvage du bétail et sont très pratiques pour l’agriculture.
En optant pour ces installations, les communes et territoires participent à la préservation des ressources en eau, à la réduction du montant des factures, à la lutte contre les inondations, à la promotion d’une eau sans calcaire. Elles font également le choix d’un accès aux services d’eau au plus grand nombre : véritable enjeu pour la population. Elles optent aussi pour un mode de fonctionnement plus respectueux de l’environnement.
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