[VIDEO] Alors que l’Europe et de nombreux pays tentent par petites touches un changement de cap pour limiter le réchauffement climatique, certains comme les Etats-Unis s’en moquent royalement. Pire, en Russie, les décharges à ciel ouvert occupent désormais 4 millions d’hectares et continuent de s’agrandir.
Ecologie, un mot inconnu des politiques russes
Si les USA, par la voix de Mr Trump, pensent que le réchauffement climatique est une foutaise inventée par les Chinois et autres nations subversives, en Russie, Mr Poutine s’en moque royalement. D’ailleurs, le mot « экология », écologie en russe, ne figure nul part dans la politique de cet état qui est le plus grand au monde par sa superficie.
Mais outre l’inexistence du moindre semblant de respect de l’environnement, la gestion des déchets ménagers est tout simplement désastreuse.
Les millions de tonnes collectés tous les ans sont déposés en vrac, sans traitement ni tri dans des décharges à ciel ouvert. Ces dernières :
- occupent désormais 4 millions d’hectares (=40 000 km²), soit à une superficie comparable à celle de la Bretagne (Ille-et-Vilaine, Côtes d’Armor, Morbihan, Finistère et Loire-Atlantique) . Certaines sont tellement importantes qu’elles sont désormais visibles depuis l’espace;
- progressent de 10% par an.
Le tri sélectif des déchets est quasi inexistant en Russie. Pourtant, depuis le 1er janvier 2017, il est formellement interdit de jeter à la poubelle des matériaux dangereux ou qui peuvent être valorisés. Mais les usines de traitements et centres de recyclables font défaut.
Conséquence: 95% des détritus, des produits dangereux, des solvants, des déchets hospitaliers, des seringues usagées, de l’électroménager ou des batteries auto finissent tout simplement dans une décharge bien souvent sauvage, parfois même au coin d’une rue, à proximité d’une école.
Moscou, victime de ses propres déchets
Loin de l’image bien propre de la fameuse Place Rouge et de la magnifique cathédrale Saint-Basile le Bienheureux, les ordures s’amoncellent aux portes même de Moscou.
Ainsi, à proximité de la capitale, s’élèvent d’immenses tas d’immondices hauts comme des immeubles de 30 étages. Des monticules qui n’en finissent plus de monter vers de ciel et qui sont alimentés tous les ans par 11 7000 000 tonnes de déchets supplémentaires.
La décharge de Balachihha près de Moscou est typique de l’absence de gestion des déchets en Russie. Après 53 ans de service, elle ne fut fermée en 2017 qu’après que des Moscovites aient interpellé Mr Poutine à ce sujet en direct à la télévision lors de son show annuel.
Sur place, les responsables reconnaissent qu’aucune des normes sanitaires obligatoires pour exploiter des décharges en Russie n’a été appliquée durant ces vingt dernières années. La conséquence est qu’à elle seule, la décharge de Balachihha laisse échapper :
- 5000 mètres cube de biogaz par heure dans l’atmosphère. En plus des nuisances et du danger pour la santé de la population, le méthane (CH4) est un puissant gaz à effet de serre (GES), à l’impact 28 fois supérieur à celui du CO2 en ce qui concerne le réchauffement climatique.
- 500 mètres cubes de liquides résiduels qui s’écoulent chaque jour dans les rivières toutes proches, impactant faune et flore avant de terminer dans l’océan.
Lutter contre le réchauffement de notre planète devrait être la première de toutes les priorités. En Russie, on le voit, c’est loin d’être le cas puisque ce pays est même incapable de gérer ses déchets, provoquant une véritable catastrophe écologique sur son propre territoire.
Or, sans l’engagement de chacun, et notamment de géants comme les Etats-Unis ou la Russie, il semble bien illusoire de vouloir ralentir la machine climatique.
Images : micccp.com/rossijskie-swalki/
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